Repasser à l’action

Réapprendre à faire des choses

Les symptômes qui handicapent le plus la vie des patients sont les symptômes négatifs. Il y a notamment l’aboulie (trouble de la motivation) et l’apragmatisme (incapacité à entreprendre des actions).

En pratique, un patient peut à la fois être capable de résoudre un problème complexe de mathématiques et être en difficulté pour cuire des pâtes.

Les proches associent souvent, par erreur, ces deux symptômes à de la fainéantise ou de la mauvaise volonté. Il n’en est rien! Si les médicaments, connus à ce jour, n’ont que très peu d’effet sur ces deux symptômes, il est possible d’entraîner son cerveau pour regagner des capacités.

La thérapie par exposition

Cette technique consiste à s’exposer, selon certaines règles, aux stimuli anxiogènes ou phobogènes pour en diminuer la réponse anxieuse qui y est associée.

Une bonne exposition doit être prolongée, progressive, répétée et complète.

Il existe plusieurs types d’exposition, de la plus indirecte à la plus réaliste : 

 

  • L’exposition imaginaire : s’imaginer l’objet ou la situation.
  • L’exposition virtuelle : exposition par images vidéos ou casque de réalité virtuelle 3D.
  • L’exposition situationnelle : s’habituer à des situations précises
  • L’exposition intéroceptive : s’exposer à des sensations
  • L’exposition avec prévention de la réponse : exposer le patient de façon à l’empêcher de procéder à une réponse ritualisée (concernant plus spécifiquement les TOC)
  • Flooding : le patient est confronté en imagination à la situation au niveau maximum d’intensité
  • L’immersion : Un patient ne s’expose jamais s’il croit qu’il risque quelque chose. Donc il faut d’abord travailler ses cognitions en évoquant tous les scénarios catastrophes, les remettre en question pour l’amener à expérimenter le scénario réaliste, rationnel.

 

 

Présentation par une personne atteinte de schizophrénie, une proche et une clinicienne et scientifique. Les conférencières présenteront l’intérêt des thérapies comportementales et notamment la thérapie par exposition dans le cadre de la prise en charge des personnes ayant reçu un diagnostic de schizophrénie à partir de deux témoignages, ceux de Claire et de sa sœur Valérie. Catherine Bortolon, psychologue clinicienne et maître de conférences en psychologie clinique apportera son expertise professionnelle.